Comment Jicmajane est devenue ce qu'elle est?

-« Oh un namimal !!
-On dit un ANIMAL mon ange ! C’est un lapin !
-napin ! »

Le petite fille âgée de quelques cycles lunaires à peine, gambadait, joyeuse et insouciante dans ce champs de d’Ancolies bleues. Le doux parfum de ces fleurs emplissant ses jeunes poumons.

-« Tu viens Jic ? On rentre à la maison !
-voui ! »

En arrivant vers la modeste maison, la petite fille sentit une délicieuse odeur familière… elle entra en trombes dans la cuisine ! Et elle aperçu la jolie table en bois décorée de fleurs des champs et en son centre : son plat préféré !!

-« Joyeux anniversaire ma puce !! »

Ces parents la couvrir de baisers. La petite fille était aux anges ! Ils mangèrent avec entrain ce plat délicieux et elle souffla ses bougies, le sourire jusqu’aux oreilles.

Voilà les derniers souvenir qu’elle avait de son enfance. Enfance qui lui semblait tellement loin maintenant… Qu’étaient devenus ses parents, sa maison, son champ de fleurs ? Elle ne s’en souvenait plus. Elle s’était réveillée il y a quelques jours à l’hôpital, dans un lit bordé de draps blancs, habillée d’une tunique blanche et avec pour seul compagnon : le silence. Elle avait appelé et un docteur était venu. Il avait un visage traduisant un étonnement profond. Il lui raconta qu’elle été dans le coma depuis des cycles entiers. Elle avait été retrouvée seule survivante endormie dans son village en cendres.
« Seule survivante… » à ses mots elle sentit un vide profond en elle… ses parents…
Après un long moment passé à faire toutes sortes d’examens médicaux, de scanners et autres le médecin lui annonça qu’elle pouvait rentrer chez elle. Mais c’était où chez elle maintenant ? Elle avait perdu en partie la mémoire et ne se souvenait même plus du nom de ses proches… en avait-elle encore ? avait-elle des amis ? sa tête fourmillait de pensées furtives, de brides de souvenirs contradictoires.
A sa sortie de l’hôpital elle se retrouva dans une grande ville animée. Où aller maintenant ? Où dormir ? Elle n’avait même pas d’écus sur elle !
Sur une pancarte elle remarqua un message qui attira son attention :
« Recherchons. Personnes motivées pour combattre le mal au sein de l’armée Ogamienne. 298 via de la Défense. »
Elle trouva tant bien que mal la via indiquée sur le prospectus qu’elle avait conservé dans la poche de son vêtement beige donné gracieusement par l’hôpital.

-« Bonjour je viens au sujet de votre annonce et…
-Troisième porte à gauche au premier étage !
-M-Merci ! »

Elle arriva devant une porte blindée gravée d’un nom « Bureau de recrutement ». Elle avait frappé quand la porte s’ouvrit. On l’attendait.
-« Quels sont vos états de service ?
-Mes états de quoi ?
-Oh je vois ! Le recrutement des femmes de ménage c’est la porte juste à côté, vous ne pouvez pas vous trompé c’est écrit dessus !
-Mais…
-Maintenant veuillez me laisser mademoiselle j’ai énormément de travail ! », dit-il en la raccompagnant à la porte.

Elle lui vit brusquement face, le regardant dans les yeux, elle prit une profonde inspiration, avant d’articuler :
-« Je viens pour être recrutée dans votre armée !
-Je vois…
-Je n’ai jamais combattu mais je suis prête à le faire !
-Mmh… »
L’homme réfléchit un long moment puis annonça :
-« Il y a très peu de femmes dans l’armée Ogamienne, vous en êtes consciente ?
-Oui.
-Il vous faudra combattre des hommes en majorité. Quitter votre famille.
-Je n’ai pas de famille.
-Bon… et bien… demain vous commencerez votre entraînement intensif dans deux cycles vous serez sur le terrain ! Vos noms, prénoms, et lieu de naissance ?
-Jicmajane.
-répondez à ma question !
-C’est fait ! C’est tout ce que je sais. Je m’appelle Jicmajane, je ne saurais vous dire si c’est un prénom ou un nom et je ne me souviens pas du lieu de ma naissance étant donné que j’ai perdu la mémoire et que je viens tout juste de sortir du coma…
-Cette blague est de très mauvais goût mademoiselle !
-L’ennui, c’est que ce n’est pas une blague monsieur !
-Soit ! Jicmajane, rendez-vous donc demain au levé du soleil au camp d’entraînement ! Bonne soirée ! Vous pouvez loger au dernier étage ici cette nuit, les clés sont sur les portes !"

Le lendemain elle pris la navette avec toutes les autres nouvelles recrues, direction : le camp d’entraînement intensif ! Elle était la plus jeune et surtout, la seule femme ! Tous les regards étaient braqués sur elle… elle sentait dans les conversations qu’ils parlaient d’elle et se sentit très mal à l’aise. Mais elle ne flancha pas ! La navette s’arrête brusquement et elle atterri malencontreusement sur les genoux de son voisin qui lui fit un sourire des plus pervers :
-« Plus tard poupée ! »
Un frisson la parcouru. Mais où avait-elle atterri ! N’y avait-il donc personne d’aimable dans cette ville ?

Les entraînements commencèrent par cinquante tours du bâtiments « histoire de vous familiariser avec lieux » avait dit le sergent instructeur ! Mais ses muscles fraîchement réveillés n’en pouvaient déjà plus au bout de trois tours. Malgré les technologies de pointes misent en place par l’hôpital pour que les patients dans le coma ne perdent ni leur fonction cérébrales ni rien de leur masse musculaire, elle n’avait jamais couru comme ça !
Prenant sur elle-même, oubliant tout de ce monde abrupt, elle continua. Coûte que coûte il fallait qu’elle entre dans l’armée ! C’est la seule chose qu’elle pouvait faire ! Elle fini dans les derniers mais elle ne faisait pas partie de ceux qui avaient abandonné !
Tout s’enchaîna ensuite très vite :
-cours de pilotage
-self défense
-combat au corps à corps
-utilisation des armes
-relaxation
-prise de décisions
-et autres
Les cours étaient nombreux, plus ou moins éprouvants, mais Jicmajane gagnait peu à peu l’estime de ses confrères. Elle était motivée par une force intérieure immense. Une force qui venait de ce vide, de cette absence de bonheur. Elle n’arrivait pourtant pas à se faire d’amis au sein de cette armée. Elle n’était jamais invitée aux soirées pendant les perm’… Elle ne quittait plus la base. Quand les autres partaient rejoindre leurs familles pour le week end, elle, restait seule dans le grand complexe à s’entraîner toujours plus.

Au bout de cinquante cycles, comme prévu, la formation se termina par l’affectation de chacun dans un secteur différent. Le sergent, la nomma copilote dans un vaisseau de combat.

Trois jours plus tard elle arriva sur la base lunaire de Turnadir où devait se trouver le vaisseau dans lequel elle allait désormais passer ses journées. Elle tourna, encore, encore, entre les appareils… Elle allait demander de l’aide quand elle le trouva enfin : le PKX-9 ! Il ne semblait plus tout jeune ! Elle entra !
-« Vous cherchez quelque chose mademoiselle ?
-Je suis le copilote de ce bâtiment !
-Et moi le pilote !
-Bonjour ! Soldat Jicmajane ! », dit-elle en saluant
Il lui sourit :
-"Ouais et moi c’est Alain Chabat. Les présentation en saluant son inutiles ici, il n’y a personne à impressionner ! En route mam’zelle !
-Bien."
Ils partirent. Elle sentait instinctivement que leur collaboration allait bien se passer.

Une centaine de cycles lunaires filèrent comme un éclair tant ils s’entendaient bien. Alain avait toujours un petit mot gentil, toujours une devinette marrante, il faisait oublier à Jicmajane son sombre passé. Elle lui avait tout raconté et il l’admirait pour son courage et la force qu’elle dégageait.

Ce jour là, alors qu’ils rentraient à la base pour recharger les réservoirs de deutérium la radio se mit à crépiter :
-« Ici le commandant Trumocks… message… Alain…base… »

Ils n’étaient pas exactement sur le bon canal !
-« Ici le commandant Trumocks. J’ai un message important pour le pilote Alain Chabat. Il doit se rendre dans mon bureau dès qu’il est au sol. »

Ils se regardèrent tous les deux stupéfaits. Qu’est ce que le commandant pouvait avoir de si urgent à lui annoncer ?

Une fois arrivés, il fonça chez le commandant pendant que Jicmajane remplissait les réservoirs. Quand il revint, il était blême, les yeux dans le vide.

-« Qu’y a-t-il ?
-J’ai eu une promotion…
-Mais c’est merveilleux !
-Je l’ai refusée, ils voulaient m’envoyer loin d’ici sur Glomas !
-Mais tu es fou !
-Le commandant n’a pas apprécié et…
-Non ?!
-Je ne sais pas ce que je vais devenir si je ne pilote plus…
Jicmajane partie en courant vers le bureau en lui lançant :
-Attends-moi je reviens !

Elle entra en trombe chez le commandant qui lui lança un regard mauvais.
-« Copilote Jicmajane. Je souhaiterais quitter l’armée.
-Bien voilà qui est original !
-Je ne vous demande pas si c’est original ! Veuillez le noter, c’est tout. »

Sur ce elle ressortit. Elle tira Alain vers leur vaisseau et démarra en trombes. Une fois loin de cette planète, elle enclencha le pilotage automatique et se tourna vers Alain toujours aussi livide :
-« J’ai quitté l’armée, elle n’est peuplée que de machos prétentieux, sans toi ça n’a plus d’intérêt. Tu es mon meilleur ami et je ne veux pas te perdre.
-Tu es folle.
-Nous sommes fous alors !
-Et le vaisseau ?
-Je viens de le voler effectivement mais où l’on va ils ne nous chercherons pas !
-On va où ?
-Loin ! Tu as des suggestions ? »

Leur vaisseau filait à pleine puissance dans l’espace. Ils ne savaient pas ce que l’avenir leur réservait mais ils étaient ensembles, deux amis inséparables.

Ils venaient de faire escale sur une planète qui leur été inconnue pour faire le plein de deutérium mais décidèrent qu’ils n’étaient pas encore assez loin de leur point de départ pour s’attarder. Ils repartirent aussitôt.

Alain pris les commandes de l’appareil. Jicmajane juste à côté d’elle s’était endormie. Ses longs cheveux détachés courraient le long de son buste. Dans l’armée elle devait toujours les attacher et il n’avait jamais remarqué à quel point ils semblaient doux et à quel point elle était belle. Il approcha sa main pour le caresser le visage et juste à cet instant elle ouvrit les yeux !

-« Ben qu’est ce que tu fais ?
-Euh… je…je tentais d’attraper le neutralison qui est juste à tes pieds.
-Ah ? Tu comptes en faire quoi ?
-Euh… c’est pour notre prochain arrêt, on ne sait pas sur qui on va tomber dans ce coin inconnu de l’univers. »

Elle ne semblait pas convaincue mais le lui tendit quand même avec un grand sourire. Ce sourire « capable de réchauffer n’importe quel cœur » se dit Alain.

Cela faisait ils ne savaient combien de temps qu’ils volaient, toujours dans la même direction quand ils aperçurent une planète se profiler devant eux. Les réservoirs étaient aux trois quarts vident et comme elle disposait d’un pourcentage assez élevé d’oxygène ils décidèrent de s’y arrêter. La planète n’était pas répertoriée dans leur GPS alors ils choisirent de s’équiper avant de sortir. Gilet de protection, lasers, neutralisons, boucliers de protection, sondes transportables… ils étaient tellement équipés qu’ils furent pris simultanément d’un fou rire, mais ce n’était pas forcément de trop !

Au sol, il n’y avait aucun bâtiment en vue… que ce champ dans lequel ils avaient atterris et la jungle, à perte de vue. Ils commencèrent à avancer toujours tout droit.

BRRRRRROWWWWWWWWW

Ce bruit les fit sursauter, même s’ils étaient entraînés au combat, ils n’avaient jamais rien entendus de semblable ! Ca ressemblait au cri d’un animal… Mais quel animal peut rugir comme ça ?

Etait-ce à cause de la curiosité, de la folie, ou de l’insouciance mais ils décidèrent de suivre ces cris en espérant trouver une ville.

-« La voilà » murmura Jicmajane

Devant eux, dans la nuit, ils pouvaient distinguer une forme étrange avec de grandes dents pourchassant une petite chose colorée.

-« Oh ce n’est qu’une bête qui chasse son repas ! » dit Alain en commençant à rebrousser chemin
-« Non ! Regarde !! La petite chose appelle au secours !! On y va !
-Bon ok. »

Jicmajane sortit son neutralison. PFFFIIITTT ! et le monstre se trouva englué et dans l’impossibilité de bouger. Puis elle se pencha sur la petite chose colorée… elle n’en croyait pas ses yeux !

Une Fraise ! Ils se regardèrent étonnés !
C’est la Fraise qui parla la première :
-« Merci nobles étrangers ! Vous venez de me sauver !
-De rien !
-Vous êtes sur une planète Fraise et je suis une Fraise Intergalactique. Comme nous vivons isolées les unes de autres, les Cheevax en profitent pour tenter de nous manger.
-Vous n’avez pas de gouvernement ? Une armée ? Quelque chose pour vous défendre ?
-Rien de tout cela. Pour tout vous dire je ne sais même pas ce qu’est une « armée » ! Mais nous possédons un conseil des grands sages qui se réunit tous les débuts de cycle astral. Mais venez chez moi je vous invite !
-Cela serait avec plaisir mais je doute que nous puissions entrer dans votre demeure si elle est à vos proportions !
-Ah oui effectivement !!!
-Nous retournons à notre vaisseau pour y passer la nuit !
-Bonsoir !
-Bonne nuit !

Arrivés au vaisseau, Jicmajane avait les yeux pleins d’un feu nouveau :
-« J’aime cette planète ! Ses habitants ne semblent pas encore corrompus ! J’ai envie de rester un peu pour leur apprendre ce que nous savons pour qu’ils puissent de défendre contre ces Cheevax !
-Je crois que tu es fatiguée toi…
-Non je ne rigole pas ! Et si nous restions jusqu’à leur conseil des grands sages ?
-Moi je veux continuer à découvrir de nouveaux mondes… »

Pour la première fois, ils n’étaient pas d’accord. Et du coup ils ne savaient plus comment réagir. Qui avait raison ? Qui avait tord ? C’est Alain qui annonça le premier l’inévitable :
-« Je crois que nos chemins se séparent ici… il y a une tente suréquipée de l’armée à l’arrière et des couvertures. Prends tout ce dont tu as besoin ! Je repars vers l’inconnu. »

Elle prit toutes les affaires et sans un mot, vit l’appareil décoller et filer dans le ciel étoilé.
Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle avait tout perdu, sa famille, sa mémoire et maintenant son meilleur et seul ami ! La Fraise qu’ils avaient sauvée, attirée par le bruit du vaisseau, arriva juste derrière elle.
Elles passèrent toute la nuit dans la tente à raconter leurs histoires respectives. Jicmajane expliqua son envie de voir le conseil qui se réunissait quelques lunes plus tard, la Fraise acquiesça.

Le jour du conseil, Jicmajane était déjà devenue une vraie vedette parmi le peuple Fraise, elle avait su apprécier leur culture, leurs technologies… c’était un peuple réellement étonnant ! Le conseil débuta enfin et Jicmajane fut autorisée à y assister. Heureusement pour elle, il se déroulait en plein air et pas dans une de ces petites maisons dans lesquels elle ne pouvait entrer ! Le plus vieux sage prit la parole le premier en s’adressant à la jeune demoiselle :
-« Aimez-vous ce peuple Jicmajane ?
-Oui ! Bien sûr !
-L’aimez-vous au point de passer votre vie parmi les Fraises ?
-Oui j’ai fait ce choix en laissant Alain Chabat partir avec mon seul moyen de locomotion.
-Voyez-vous, nous constatons que l’efficacité du conseil ne suffit pas à régler tous nos problèmes. C’est pourquoi nous voudrions mettre en place un souverain expérimenté qui saurait guider notre peuple vers la lumière. Une reine précisément. Vous !
-Moi ? Mais je… je n’y connais rien dans ce domaine ! Je ne suis pas reine !
-Bien sûr vous serez aidé, le conseil restera là aussi pour toutes vos questions, mais je sens que cela ne sera pas nécessaire. Vous êtes une humaine pleine d’ambitions, de volonté, de courage et d’humilité et c’est pour cela que le conseil à voté pour vous donner les pleins pouvoirs sur ce royaume.
-Je suis honorée.
-C’est vous qui nous honorez en acceptant !
-J’accepte donc de devenir votre reine mais à une condition !
-Laquelle ?
-On pourra me construire une maison à ma taille ? »
Ils rirent tous de bon cœur. Jicmajane était devenue la Reine des Fraises.

Les décades passèrent, la planète était maintenant devenu un grand comptoir commercial et le peuple disposait d’une armée et de colonies de plus en plus nombreuses. La reine avait pris de bonnes décisions qui avait fait avancé le peuple Fraise dans bien des domaines.
Mais ce jour là était un peu particulier, sans qu’elle le sache encore…
Un bruit assourdissant se fit entendre dans la cours interne du palais royal. Un vaisseau venait d’y atterrir en urgence : un vaisseau de combat, salement abîmé ! Un homme en sortit en courant et en criant :
-« On vous attaque !!!!! Une centaine de vaisseaux de combat !! »
Aussitôt la reine ordonna le décollage des flottes. Mais elle restait perplexe devant cet homme. Il avait l’air épuisé et une barbe de plusieurs jours mais il lui inspirait de la sympathie et une impression vague de déjà-vu.
-« Bonjour !!! », dit-il en la serrant dans ses bras
Comme elle le repoussa il ajouta :
-« Tu ne me reconnais pas ? Bon je vais te donner un indice c’est une devinette : Qu’est ce qui est pire que le diable, meilleur que dieu et… »
Cette énigme… c’était… incroyable !
-« Alaiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnn !!!!!!
-Tu me manquais beaucoup trop alors je suis revenu ! Je vois que tu as bien fait progresser ce peuple ! Et que tu es magnifique aussi ! Et reine ??!!!!! Et bah dis donc !!
-Oui effectivement ! Il faut que je te raconte tout ce que tu as raté ! Allons au palais… »

Ils s’éloignèrent bras dessus bras dessous.
Pour ce qui est de l’attaque, elle fut maîtrisée par les vaisseaux pirates fraises en moins de temps qu’il en fut pour le dire…

Une espèce de vie de ouf !!!! Franchement, c'est pas vraiment la mienne !!

Pas mal le RP j'ai enfin tout lu ^^

Une suite ??

(J'ai plus qu'à commence l'autre RP du forum mais un peu plus loin celui là ^^')

ça me fait penser tiens, faut ke je finisse le miens lol c un vrai roman punaise...

Depuis le départ d’Alain, il y a maintenant longtemps de cela, les choses avaient bien changées sur le planète Fraise. Les minuscules maisons avaient toutes prises une taille humaine car chaque Fraise espérait un jour pourvoir inviter la magnifique reine pour boire un Fraisouille (une spécialité locale à base de fraises et d’avoine fermentés). Le palais venait tout juste d’être terminé, il y abritait les appartements de Jicmajane, une salle réservée au conseil des sages qui se réunissait maintenant deux fois par cycle et un grand nombre de pièces pour toute la partie administrative et politique. Le premier étage était, quant à lui, réservé aux diplomates de passages qui voudraient éventuellement signer des pactes.

Jicmajane fit visiter la cité à Alain, son cœur était empli de fierté en lui montrant tout ce que son peuple avait accompli.

-« C’est magnifique ! », dit-il
-« Je ne pensais pas que tu ferrais de tels miracles ! Je comprends maintenant, tu as su déceler dans ce peuple son énorme potentiel, alors que moi je n’y ai vu que des êtres à l’apparence ridicule… », ajouta t-il
-« Beaucoup de gens se méprennent sur le compte du peuple Fraise et c’est là que réside sa plus grande force. On craint ce qui est grand et laid et on s’attendri devant les êtres petits et mignons. Mais ce peuple est fort. Ils ont des écoles très développées, c’est un peuple intelligent et loyal. La loyauté est une valeur qui se perd de nos jours…
-C’est vrai, dans mes voyages je l’ai souvent constaté, malheureusement.
-Tu repars quand ?
-Mais pourquoi repartirai-je ?
-Tu ne veux plus explorer l’univers ?
-Il y a ici toute une planète en pleine expansion que je voudrais explorer pour l’instant !! D’ailleurs si tu me le permets j’ai une suggestion à te faire… Sur grand nombre de planètes, je me suis rendu compte qu’il était courant pour les peuples voisins ou possédant les mêmes valeurs, de faire des pactes entre leurs alliances…
-Nous en avons eu vent ici aussi. C’est pour cela que le palais dispose de chambres diplomatiques. Mais nous ne voulons pas nous rallier à une alliance. Nous voulons NOS valeurs s’étendrent à d’autres peuples et pas l’inverse. Seulement le conseil et moi-même n’avons pas encore trouvé le nom que nous voudrions donner à cette nouvelle alliance…
-Vraiment ? Et pourquoi pas tout simplement le « Comité de Défense des Fraises Intergalactiques » ?
-Je… Je n’y avais pas pensé !!! C’est simple mais c’est accrocheur et ça nous ressemble beaucoup ! On pourrait même le surnommer le Fraise ! Il faut en parler au conseil !... Ce soir ! »

Le conseil des sages fut réuni en urgence dans la grande salle de conférence. Le jour touchait à sa fin et le ciel se colorait d’une teinte orangée. Seule la lumière baissant et les flammes de quelques bougies parfumées éclairaient la pièce. Tous les membres étaient déjà installés quand la reine et son compagnon firent leur entrée.

Alain fut séduit par l’ambiance sereine qui émanait de cet endroit. Comme s’il était à l’abri de toutes les horreurs qu’il avait vu lors de ces voyages. Il était bien.

-« Bonjour ma reine ! » dit une veille Fraise barbue
-« Bonjour Schol ! Bonjour à tous ! Voici Alain Chabat, dont je vous ais déjà parlé de nombreuses fois. C’est suite à une de ces idées que j’ai saisi le conseil prestement.
-Bonjour. »

Ils prirent place côte à côté sur de petits fauteuils de velours bordeaux accolés à une immense table d’un noir profond.

-« Nous étions tous d’accord pour créer notre propre alliance. Une alliance de paix, d’harmonie et d’entraide. Une alliance d’un nouveau genre. Seulement, il nous manquait quelque chose d’essentiel : un nom. Alain m’en a suggéré un. Je lui laisse la parole maintenant !
-Ce nom m’en venu dès lors où Jicmajane m’a parlé de votre idée d’alliance, comme une évidence : Le Comité de Défense des Fraises Intergalactiques. »

Un murmure parcouru la salle. Les sages se regardèrent, se concertèrent, les visages semblaient ravis, les sourires se lisaient sur toutes les lèvres…

-« Je vous propose un vote à main levé pour trancher de la question…
-Ce ne sera pas nécessaire ma reine », dit Schol, « je crois que nous avons tous déjà accepté !
-Bien ! Nous sommes désormais Le Comité de Défense des Fraises Intergalactiques, le FRAISE ! Demain je chargerai le comité des affaires étrangères de commencer une grande campagne d’information visant à nous faire connaître ! »

Les sages, quittèrent la salle, en parlant de leur nouvelle alliance. LEUR alliance qui leur ressemblait, qui défendrait leurs idées pacifistes, leurs rêves d’égalité. Beaucoup se félicitèrent d’avoir, il y a longtemps, demandé à une jeune humaine de devenir leur reine.

Alain et Jicmajane se retrouvèrent devant la grande baie vitrée offrant sous leurs pieds le spectacle merveilleux de cette ville qui s’endort dans la quiétude la plus absolue.
-« Je suis contente que tu sois revenu.
-Je suis content d’être là. »

Pas mal pas mal du tout j'aime bien! je suis en train de préparer mon rp en fonction de ça et la raison de mon retour si tardif est vraiment idiot... enfin bon, c'est du rp alors on invente! Ca vous plait l'histoire de la création du FRAISE mes p'tits bourgeons?

Ca me rappelle un roman que j'avais lu dans le temps, je l'ai relu 5 fois au moins depuis, donc je ne peux qu'aprécier (même si je suis pas un ti bourgeon, et encore moins une fraise...)